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Portrait de la nouvelle génération : Tanisha Bomboir

Dans le cadre de notre dossier sur les femmes en optométrie, nous avons souhaité donner la parole à la nouvelle génération en vous présentant une étoile montante : Tanisha Bomboir.

Cette étudiante de 4e année en optométrie à l’Université de Waterloo et présidente de sa classe, a récemment remporté le concours de rédaction de Vision Entrepreneur organisé par le groupe SOI. Son texte porte sur sa volonté d’offrir des soins oculaires en milieu rural et aux Premières Nations. Alors que Tanisha est sur le point de se lancer dans l’aventure entrepreneuriale, nous nous sommes entretenus avec elle pour comprendre la façon dont l’industrie est perçue par la nouvelle génération de femmes en optométrie.

J’ai grandi à Melville, en Saskatchewan, une petite ville d’à peine 5 000 habitants, à une heure et demie environ de Régina. La ville dans laquelle je vis en ce moment est encore plus petite et il n’y a qu’un seul optométriste. Je sais que je serai un jour propriétaire de ma clinique. Là où je vis, il y a si peu de professionnels de la santé que toutes les cliniques sont déjà complètes jusqu’au mois de novembre !

Tanisha prévoit travailler à Esterhazy, en Saskatchewan, à la clinique optométrique du Dr Nathan Knezacek, O.D., membre du Groupe SOI. Là, elle aura un avant-goût de ce que signifie gérer une clinique — une expérience bien plus réelle que tout ce qu’elle peut apprendre dans une salle de classe.

En 3e année, vous avez un cours de gestion de clinique, à raison d’une heure par semaine. Vous n’apprenez rien d’autre que la base. En stage, vous avez vos propres patients. Bien sûr, vous devez toujours valider vos choix auprès de votre superviseur, mais vous avez une certaine liberté. Lors de mon stage, j’ai vraiment été sensibilisée à la partie gestion pratique du secteur. J’ai participé à de nombreuses réunions, j’ai pu constater de quelle manière les cliniques sont gérées, j’ai fait la connaissance de plusieurs représentants commerciaux et j’ai été confrontée à des enjeux de main-d’oeuvre… c’était une expérience unique.

Lorsque nous lui avons demandé comment elle envisage son avenir professionnel, Tanisha se voit poursuivre dans une pratique indépendante :

Lorsque je commencerai, je veux travailler avec un autre docteur. Je veux apprendre à ses côtés avant de m’associer ou même de lancer ma propre clinique. Bien sûr, il y a des avantages et des inconvénients à être indépendante. Du côté des avantages, vos décisions vous appartiennent à 100 %, vous pouvez choisir votre environnement et la manière dont la clinique est gérée. C’est votre bébé.

Mais vous devez aussi faire tout le travail… coordonner le personnel et gérer toute la charge mentale qui en découle. Pourtant, l’indépendance vous permet de nouer de belles relations avec les prestataires de soins de santé… J’aimerais tellement avoir l’occasion de développer l’offre de soins dans des villes comme la mienne.

Elle pense également à créer un bel équilibre entre sa vie professionnelle et sa vie privée, et réfléchit à la manière dont son partenaire jouera un rôle majeur dans son activité professionnelle.

Pour gérer ma propre entreprise, je me suis résignée à ne pas prendre un congé de maternité d’un an. Mais mon mari sera là pour prendre un congé de paternité prolongé. Nous voyons plus cette aventure comme une affaire d’équipe que comme celle d’une femme qui doit tout gérer. C’est dur d’être une femme entrepreneure, mais il faut savoir s’adapter et faire ce qu’on peut.

Dans ses conseils, Tanisha encourage la génération future d’étudiantes en optométrie à se jeter à l’eau sans hésiter.

À l’école, vous recevez une infinité d’informations et vous pouvez vous sentir submergé.e.s. Mais le plus important, c’est de vous lancer. Au début, cela peut paraître effrayant, mais gardez en tête qu’il y aura toujours une première fois dans votre carrière. En vous débarrassant rapidement de cette angoissante première fois, vous pourrez plus vite vous concentrer sur des choses plus faciles.